Que se passe-t-il lorsqu'une passion de vie pour la protection de l'eau rejoint l'innovation numérique pionnière? Pour Louis-Philippe Noël et Maxime Miville Deschênes, cela a donné naissance à une idée ambitieuse. Une idée qui allait devenir Sulys, une startup environnementale primée à l’intersection de l’intelligence artificielle et de la préservation des milieux aquatiques.
Équipe Sulys à la grande finale d'AquaHacking Québec 2025
Pour Louis-Philippe Noël, la protection de l'eau est sa mission de vie. De plus, il est doué en informatique et en technologie numérique. Durant l'été 2023, lui et son ami de longue date Maxime Miville Deschênes ont cherché des moyens de combiner leurs intérêts communs et le domaine émergent de l'intelligence artificielle. Ils ont ensuite découvert un article de la jeune biologiste Marie-Pier Brochu sur l'ADN environnemental. Une idée leur est venue alors à l'esprit : l'IA pourrait-elle aider à détecter les espèces aquatiques envahissantes et à mesurer l'évolution de la biodiversité ?
Ils ont décidé d'organiser une rencontre avec Marie-Pier, et la connexion a été immédiate. Ensemble, ils se sont mis en mode solution et c'est à ce moment-là que Sulys a commencé à prendre forme. Avec des forces complémentaires et un but commun, le trio s'est uni autour d'un objectif ambitieux : protéger leurs environnements aquatiques grâce à une technologie de pointe.
Le mois dernier, leur trajet a atteint une étape importante. Lors de la grande finale du Défi AquaHacking à Rouyn-Noranda, ils ont remporté 20 000 $ en financement de démarrage pour leur présentation gagnante : Sulys. Ce prix est venu couronner 10 mois de travail rigoureux avec les mentors d'AquaHacking.
Sulys réunit des techniques génomiques de pointe et l'analyse des données par l'IA pour détecter rapidement les espèces aquatiques envahissantes et fournir des solutions intelligentes et exploitables. Il s'agit d'une solution révolutionnaire qui permet aux municipalités et aux gestionnaires de parcs d'avoir une longueur d'avance sur les menaces et de faire un pas majeur pour l'avenir de l'eau douce. Des espèces comme la moule zébrée et le myriophylle en épi, par exemple, peuvent détruire les écosystèmes locaux en chassant les espèces indigènes, en obstruant les voies d'eau et en modifiant radicalement les habitats des lacs et des rivières.
La route n'a pas été facile. Entre le travail, les études et la recherche, trouver du temps entre les longues journées a été l'un de leurs plus grands défis. Mais leur leadership partagé, leur confiance mutuelle et leur lien profond avec l'eau leur ont permis de persévérer.
Grâce au mentorat d'AquaHacking et au soutien infaillible de leurs proches, ils ont fait avancer leur vision. AquaAction ne les a pas seulement inspirés, il leur a montré qu'ils n'étaient pas seuls. Et maintenant ? Ils ont lancé leur entreprise et sont en pleine obtention de leur premier projet pilote avec les offices de protection de la nature des bassins versants de Saint-François et de Batiscan-Champlain pour l'été 2025. L'équipe rêve d'aider les communautés à préserver la relation profonde qu'elles partagent avec l'eau.
Sulys démontre ce qu'il est possible de faire lorsque nous appliquons des outils numériques de nouvelle génération afin de faire face à des menaces écologiques qui évoluent rapidement. Ceci dénote une innovation avec une mission, et d'un exemple parfait de jeunes entrepreneurs brillants encouragés par AquaAction qui construisent un avenir sûr pour l'eau.
